Ce nom a été donné par Maurice Barrès à la route qui allait de Bar-Le-Duc à Verdun pendant la bataille en permettant le ravitaillement en hommes, en vivres et en munitions.
Cette route avait été élargie à 7 mètres, ce qui permettait le passage de trois voitures de front. Ainsi, pouvait-on organiser une chaine sansfin, de camions montants et descendants, sans fermer la route aux véhicules plus rapides.
Les consignes étaient sévères : un poids lourds ne pouvait en doubler un autre véhicule et tout véhicule, objet d’une panne était immédiatement poussé au fossé.
Aucun stationnement sous aucun prétexte n’était toléré.Une commission régulatrice automobile était chargé de la discipline de la route, les problèmes à résoudre étaient les suivants :
– faire acheminer dans la région de Verdun environ 2000 tonnes de munitions par jour, en moyenne
– transporter les vivres et matériels divers nécessaires aux grandes unités (100 tonnes par division) et ceci à prévoir pour 15 à 20 divisions
– assurer le transport des troupes montantes et descendantes, prévoir 15000 à 20000 hommes par jour
– procéder à l’évacuation de tout matériel de toute nature existant dans la région de Verdun.
Le petit chemin de fer Meusien « tortillard » ne permettait au maximun que 800 tonnes par jour.
Pour arriver à ces objectifs, la commission régulatrice obtint :
– que la voie sacrée soit exclusivement réservée à la circulation automobile,
– que les convois automobiles ne remettraient pas leur chargement à d’autres convois (pas de transbordements),
– qu’il serait établit sur la route un service de pilotage et de surveillance pour assurer l’écoulement régulier des convois,
– qu’il serait organisé un service important d’entretien de la route