Vaux est le symbole du poilu poussant son sens du devoir jusqu’à l’ultime sacrifice. Il est défendu par une petite garnison dirigé par le commandant RAYNAL. C’est un ouvrage sans armement dont la tourelle de 75 avait explosé dès février 1916.
Le 6 mars, il est attaqué, le village tombe le 2 avril, mais le fort résiste. En juin, après de très durs combats, il est débordé au Nord-Ouest, les allemands coiffent les super-structures.
Les défenseurs n’ont plus que 15 jours de vivre, l’eau manque. Pour communiquer, ils disposent de quelques pigeons.
Le 4 juin, Raynal envoie son dernier pigeon, qui, intoxiqué, mourra à l’arrivée au pigeonnier de la citadelle de Verdun :
« Nous tenons toujours, mais, subissons une attaque par le gaz et les fumées très dangeureuses. Il y a urgence à nous dégager ».
Des combats au corps à corps se poursuivent dans les couloirs, ou l’audace de l’assaillant n’a d’égal que l’héroisme de l’agresseur.
Attaqué depuis des jours aux lance-flammes, épuisé, blessé, à demi-épuisé, assoiffé, ce sont des véritables fantômes à qui les Allemands rendent les honneurs.
Le fort sera repris le 2 novembre par les Français.